
Cérémonies 2 0 2 5
"La Mémoire est l'Avenir du Passé" (Paul Valery)
8 Mai 1945 Fin de la seconde Guerre Mondiale - 80ème Anniversaire.- May 8, 1945 End of World War II - 80th Anniversary.

1923-2025





JEUDI 8 MAI "VICTOIRE 1945": 10H15 devant l'église.
MARDI 11 Novembre Armistice 14-18: 10H15 devant l'église.
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JEUDI 8 MAI "VICTOIRE 1945": Messe à 11H15 église Saint Martin de Plailly.
MARDI 11 Novembre Armistice 14-18: Messe à 11H15 église Saint Martin de Plailly.
SAMEDI 6 DECEMBRE AFN (Anciens Combattants Algérie, Maroc, Tunisie) Messe à 11H15 église Saint Martin de Plailly.
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27 Janvier 1945 Libération du Camp d'Auschwitz-Birkenau.

Il y a 80 ans, les soldats de l’Armée rouge libéraient le camp d’Auschwitz-Birkenau. Dans la neige d’une plaine de Pologne, dans les boues gelées de ces terres qui servaient jadis à nourrir les hommes, ils passent devant des miradors désertés et franchissent des lignes de barbelés agressivement lancées vers le ciel. Ils y découvrent alors une horreur qui hantera l’espèce humaine pour l’éternité.
Partout gisent des corps abandonnés. Amassés et liés les uns aux autres par le gel, éparpillés sur les paillasses et à l’intérieur des baraquements, les morts sont partout. Entre eux, errants comme des spectres, flottants dans leurs uniformes trop grands et trop fins, 7 000 vivent encore. Squelettiques et misérables, ils semblaient plus proches des morts que des vivants. Enfermés dans un corps que la conscience humaine semble avoir déserté, tous leurs gestes témoignent de leur faiblesse.
Depuis plusieurs jours, depuis que les derniers SS ont fui, entrainant dans les marches de la mort plus de 70 000 déportés blessés, épuisés, et dont la majorité va être engloutie dans la nuit et le brouillard des étendues glacées de Silésie, l’usine de mort a cessé son ronronnement perpétuel. Les ordres aboyés, comme en écho aux hurlements des chiens, les cris des victimes et ceux des bourreaux, le craquement des fours, le chuintement feutré des cheminés se sont estompés. Tous ces bruits, les bruits du génocide, ont laissé la place à un silence que les morts partagent alors avec les vivants.
Ils ne le savent pas encore, mais les soldats de l’Armée rouge viennent de découvrir la plus grande industrie de mise à mort jamais conçue et exploitée par l’Homme. Par des hommes qui n’aimaient pas l’Homme. Effarés et interdits, ils ne savent pas encore qu’ils sont au cœur du plus grand charnier de l’histoire. La terre et les nuages bas sont chargés des cendres d’un million cent mille morts, et plus largement, les pays et les vastes contrées d’Europe orientale ont vu 6 millions de Juifs se faire assassiner.
Auschwitz appartient depuis à l’Humanité. La plaie que les nazis ont ouverte sur les terres violentées et torturées de Pologne ne doit ni se refermer, ni même cicatriser dans la conscience des hommes. Elle doit rester vive au cœur de chaque esprit.
Car aujourd’hui, alors que les actes antisémites connaissent un regain indéniable en France et en Europe, alors que certains essayent d’importer un conflit étranger et son lot de déchirures, comment ne pas voir que les causes de l’horreur nazie n’ont pas disparu, mais qu’elles ont plutôt muté, tel un virus qui demande à tuer encore ?
Le « plus jamais » que nous impose la Shoah est un impératif catégorique. Nous devons veiller à son respect avec vigilance et persévérance.
"JUSTES parmi les Nations" Plailly 1942.

Histoire:
Fernande et Emond Cheval sont protestants. Lui est concierge de la synagogue de la rue Notre-Dame de Nazareth, elle est ouvrière mécanicienne. Ils habitent avec leurs trois garçons quelques rues plus loin, au 8 rue du Vert Bois dans le 3e arrondissement.
Zelik Zylberberg, né le 15/12/1893 à Koszee (Pologne), tailleur, et sa femme Cécile Ségal résident en face de la synagogue au numéro 24 de la rue Notre-Dame-de-Nazareth, en compagnie de leurs trois filles Claire-Rose, née le 24/06/1927 à Paris, Tenia-Jeannine dite Tony, née le 15/08/1929 à Paris, et Marie-Louise dit Malou).
A l’été 1942, Mme Zylberberg est hospitalisée en psychiatrie à l’hôpital Sainte-Anne. Le 31 juillet 1942, Zelik Zylberberg est arrêté. Un mois plus tard, ses filles aînées Claire et Tenia âgées de 15 et 13 ans le sont à leur tour. Ils seront tous déportés à Auschwitz.
Zelig sera déporté sans retour de Pithiviers à Auschwitz par le convoi n° 13 du 31/07/1942.
Claire et Tony seront déportées sans retour de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 20 du 17/08/1942.
Fernande et Edmond Cheval accueillent alors chez eux Malou, âgée d’à peine de deux ans.

Ils veillent sur elle comme sur un membre de leur famille et Malou devient une petite sœur pour leur fils, né en 1936.
Fernande et Edmond Cheval emmènent la petite fille dans l’Oise à Plailly où ils obtiennent pour elle de faux papiers à leur nom.
A la Libération, le père et les sœurs de Malou ne reviennent pas de déportation. Sa tante et sa mère, malade, ne peuvent la prendre en charge. L’Œuvre de Secours aux Enfants décide alors de confier l’éducation de la petite fille à Fernande et Edmond Cheval, jusqu’à son admission dans la Maison d’Enfants de Rueil-Malmaison le 17 décembre 1946 afin qu’elle soit élevée dans la tradition juive.
Marie-Louise sera finalement adoptée par Monsieur et Madame Copolovici le 25 juin 1972.
Fernande et Edmond Cheval ont été reconnus « Justes parmi les Nations » en 2006, à titre posthume.

1960 J'avais 20 ans !
Classe 60-2/A France, Allemagne, Algérie Sétif, Bougie (Kabylie) 19ème DI 69ème Cie des Transmissions (les oreilles de la France)
Mars 1962 les accords d'Évian, appelé du contingent en Algérie, il m’est impossible d’oublier.
Ce fut la dernière guerre des Français. L'Indochine n'avait concerné que les militaires de profession. Combats lointains, à tort vite oubliés. La guerre d'Algérie a mobilisé plus de 1,5 million de jeunes appelés et, à ce titre, elle a profondément marqué toutes les familles françaises. Pas une qui ne compte un parent envoyé en Algérie. Le 19 Mars 1962 jour du cessez-le-feu fixé par les accords d'Evian.
Tout avait commencé le 1er Novembre 1954 vers 1h15 du matin ; l’Algérie dort ! les premières explosions retentissent dans le pays : c’est la « Toussaint Rouge » le début de l’escalade qui durera huit ans (en réalité les prémices commencent à Sétif en Kabylie le 8 mai 1945)
Fin Février 1962 avec mes camarades du contingent, nous embarquons sur le « Ville d’Alger » La traversée d’une vingtaine d’heures vers Alger « la blanche » ! le moral est au plus bas. A la descente du bateau, un officier nous expliqua que nous allions rester en transit dans un bâtiment de l’armée pendant quelques jours, avant de rejoindre la 19ème DI - 69ème Cie des transmissions à Sétif (Kabylie), puis Bougie après l’indépendance de l’Algérie proclamée le 5 Juillet 1962 au terme du conflit violent de huit ans.
Le 5 Juillet c’est la liesse populaire pour célébrer l’indépendance. Le jour même de l’acquisition de sa liberté, a lieu à Oran le massacre d’une centaine de personnes, sans compter plusieurs milliers de disparus qui ne seront pas tous retrouvés les semaines suivantes.
En 1962 il y avait encore 400.000 appelés sur le terrain. Le service militaire pour certains avait duré dix-huit, voire trente mois, 15.583 sont morts au combat et 7917 ont été victimes d'accidents divers (après le 19 Mars il y a eu de nombreux morts ou disparus surtout des Harkis). Mais, au-delà des pertes, ce fut un véritable traumatisme pour toute une génération. De nombreux jeunes sont restés profondément marqués dans leur chair par le conflit. Plusieurs dizaines de milliers reçoivent encore aujourd'hui une pension d'invalidité. Pour ceux qui ont eu 20 ans dans les années 1954-1962, le passage de la vie d'adolescent à la vie d'adulte fut terrible. Combien de vies brisées, de rêves déçus?
Début Octobre 1962 je suis enfin libéré des obligations militaires (classe 60-2/A appelé du contingent) c’est enfin « la quille » après 26 mois d’armée. Départ le matin de Bougie en train pour Alger. Nous arrivons vers 17 heures, je dépose mon paquetage dans la chambre, puis avec des camarades, nous sommes allés au restaurant rue d’Isly manger un steak frites ! Le lendemain c’est le grand départ pour Marseille à bord du Sidi Bel Abbès, puis le train vers Paris.
Je retrouve enfin la vie civile ! les amis, mais hélas célibataire … En Juin 1963 je fais connaissance en Italie de ma femme « Lily » originaire d’un petit village du bord de la Vienne à 6 kms d’Oradour-sur-Glane (Village martyr 1944) Voilà maintenant 61 ans que nous sommes mariés. Notre petit fils Maël lira peut-être cette page relatant les 20 ans de son Papy.
(marc brécy retraité du monde aérien, Mars 2025)... vidéo ci-dessous.
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